Les répercussions économiques sévères engendrées par la pandémie avaient contraint le gouvernement à voler au secours de certains professionnels durement touchés. C’est ainsi qu’entre Mars et juin 2020, de nombreux soignants, en incapacité de travailler à bon escient, ont reçu des aides de la part de l’état.
Aujourd’hui, un remboursement partiel de ces aides perçues doit être effectué. Cette décision soudaine de l’assurance maladie qui s’attèle à modifier le mode de calcul des aides perçues en surprend plus d’un et fait monter le ton dans le rang des dentistes.
A lire en complément : Rasage : les conseils pour un rasage parfait, sans irritations
View this post on Instagram
A voir aussi : Les matériaux des chaussures de sécurité et leur impact sur la douleur
Le ras-le-bol des dentistes
La colère monte dans le camp des chérifiens-dentistes qui, au lieu au lieu de recevoir le solde des aides initialement accordées, ont reçu une demande de remboursement venant de l’assurance maladie. S’acquitter d’une somme censée pallier aux ralentissements économiques générés par l’avènement du covid-19 est pour le moins, une injonction injuste selon les concernés.
« J’appelle cela un hold-up conventionnel ! Nous avions négocié avec l’assurance maladie une aide par période. Les parois bien étanches entre les différentes périodes ont soudainement sauté », a déclaré Dr Alain Dary, dentiste à Toulouse.
Dans son élan de dénonciation d’une injustice sociale, le docteur dar ajoute : « c’est une punition faite aux professionnels de santé pour avoir été présente pendant la crise sanitaire (…). Ces aides, qui étaient bien des aides et non des avances sur trésorerie, ont été intégrées aux charges sociales et aux impôts. Et soudainement, on nous reprend ces sous pour avoir trop travaillé en mai et en juin. Nous sommes très en colère contre le fait que l’Assurance Maladie soit revenue sur ce qui avait été négocié, à savoir cette aide dite (DIPA) pour couvrir les charges fixes ».
À noter que plus de 31 000 dentistes ont été éligibles aux aides et les ont reçues. À peu près 16 100 praticiens ont déjà été touchés par la toute nouvelle mesure.
View this post on Instagram
L’historique des faits
À partir du 16 mai 2020 et pendant plus de deux mois entiers, le pays est confiné et les professionnels de santé en libéral notamment les dentistes sont interdits d’exercer. Sans avoir bénéficié du statut de fermeture administrative, tout revient à leurs charges avec leurs salariés qui ne sont pas déclarés chômeurs partiels. C’est alors après de nombreuses médiations que l’état décide d’accorder des aides pour compenser les pertes d’activités.
De ce fait, un mode de calcul basé sur la période de 16 mars au 30 juin (subdivisé en trois périodes) et sur une comparaison des charges fixes entre de 2019 et de 2020 a été instauré. Après les demandes faites en lignes par les volontaires, la caisse de l’assurance maladie a indiqué aux bénéficiaires que « seuls 80% de l’aide accordée peuvent être touchés dans un premier temps, permettant ainsi de corriger les erreurs éventuelles de déclaration ».
Des demandes ont été faites par milliers demandes ont été introduites, mais déjà début mai 2020, la reprise des activités a été autorisée. Les demandes de soins ont explosé au niveau des cabinets dentaires notamment. L’assurance maladie a donc changé la donne en prenant en compte la chute des activités au même titre que leur forte reprise. Ce qui signifie un remboursement partiel des aides accordées pour certains praticiens.
Cependant, la caisse primaire de l’assurance maladie d’Occitanie indique « ne pas avoir modifié le mode de calcul. Et que certains professionnels ont effectivement bénéficié d’un trop-perçu en 2020 ». Ce que la caisse explique par des erreurs de déclaration et compte d’échelonner le remboursement sur 12 mois. La somme à rembourser pourrait néanmoins s’élever à hauteur de 4200 chez les dentistes.