Ascoval : les échanges tendus entre Emmanuel Macron et Xavier Bertrand !

En visite au familistère de Guise ce vendredi, le président Emmanuel Macron a eu avec Xavier Bertrand une discussion assez mouvementée. Les deux hommes politiques ont pendant quelques minutes échangé sur certains sujets de l’actualité nationale.

En visite au familistère de Guise ce vendredi, le président Emmanuel Macron a eu avec Xavier Bertrand une discussion assez mouvementée. Les deux hommes politiques ont pendant quelques minutes échangé sur certains sujets de l’actualité nationale.

Une discussion houleuse

La discussion entre le président de la région Hauts-de-France et le chef de la république a été moins amicale. En déplacement à Guise dans le cadre de la signature du pacte Sambre-Avesnois-Thiérache 2, Emmanuel Macron a rencontré et discuté avec de nombreux élus locaux. Du maire Hugues Cochet, passant par Jean-Louis Bricout député élu de la Thiérache à certains dignitaires présents, la discussion était plutôt familiale et calme.

Cependant, l’atmosphère s’est embrasée au moment où le chef de l’État entre en contact avec Xavier Bertrand, candidat LR à la prochaine élection présidentielle. De ce qui n’aura duré que quelques minutes, les deux hommes en maintenant les poignées de mains ont évoqué des sujets épineux. En se coupant fréquemment la parole, les deux hommes politiques ont semblé se quitter sur un désaccord. Un spectacle qui s’est déroulé sous les regards amusés des autres élus locaux.

Ascoval, le nœud de la discussion

La discussion entre les deux hommes portait essentiellement sur le dossier Ascoval. C’est d’ailleurs à ce sujet que le président de la région Hauts-de-France a interpelé le président en ces termes « Je peux vous prendre deux secondes sur un dossier ? Ascoval ». Ascoval se rapporte en effet à l’usine d’aciérie électrique récemment menacée de délocalisation dans l’outre-Rhin. Près de 40 % de la production de l’usine voulait se faire transférer en Allemagne par son propriétaire Saarsthal. Une situation qui a engendré de vifs remous dans le rang des élus locaux.

Fort heureusement, Saarsthal a fait savoir son désistement le jeudi 18 novembre. Un fait que le président Macron n’a pas manqué d’évoquer en réponse à la question de son interlocuteur. « La solution retenue c’est qu’ils abandonnent » s’est-il empressé de répondre.

Loin de se satisfaire de cette réponse, Xavier Bertrand aborde un autre volet du dossier. « C’est le tarif de l’électricité, le sujet. » Quand on aura la concurrence des Allemands avec le charbon, ils ne seront pas compétitifs. Il faut leur accorder le tarif préférentiel. » « C’est la seule solution », insiste-t-il. Ne lui laissant pas le temps de poursuivre Emmanuel Macron lui répond du tac au tac. « Il va changer au 1er janvier ».

La discussion en suspend

Le président Macron se lance ensuite dans une argumentation afin de convaincre son interlocuteur qui se proclame représentant des salariés. « Un, nous nous battons pour à court terme maintenir les tarifs. Deux, on se bat pour mieux derrière, avoir la bonne taxonomie qui nous permettra dans la durée d’avoir les meilleurs tarifs. Trois, pour réformer les tarifs européens. »

Une argumentation qui n’a pas semblé convaincre Xavier Bertrand qui rétorque en ces propos : « J’ai compris, mais je vous dis que ce n’est pas ça la solution ». D’un ton agacé, le chef de l’État lui répond « vous savez peut-être mieux que tous les autres, c’est possible ». La discussion entre les deux hommes s’est terminée en queue de poisson. « Le problème n’est pas de savoir qui a raison de nous deux », a précisé Xavier Bertrand.

 

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