Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les maladies cardiovasculaires représentent l’une des principales causes des décès dans le monde. Mais les femmes seraient les plus visées en raison d’un certain nombre de facteurs liés à leur quotidien. Une équipe de chercheurs allemands a publié aux termes de leurs travaux effectués sur une vingtaine de milliers de patients depuis 2007 qui expliquent ce fait.
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Les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) : la première cause du décès des femmes en France
Chaque année, les troubles qui affectent le cœur et les vaisseaux sanguins constituent les causes de la plupart des décès en France. Statistiquement, plus d’un million de patients hospitalisés en souffrent. Selon Santé Publique France, elle est devenue depuis quelques années, la deuxième cause de mortalité chez les hommes. Pendant ce temps, elle demeure la première cause des décès chez la femme en France.
En effet, une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Zurich révèle lors de la présentation fin août, que les risques d’AVC sont accrus chez les femmes. Les facteurs qui augmentent les risques de l’augmentation des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux que l’équipe a identifiés sont des facteurs de risque non-traditionnels.
Rien donc à avoir exclusivement avec l’alimentation, l’hypertension artérielle, le diabète ou encore le cholestérol. Mais des facteurs tout à fait surprenants !
Ces risques seraient, comme l’indiquent les travaux publiés, le stress au travail, les troubles du sommeil et la fatigue. C’est à travers une comparaison de données médicales réalisée sur un panel de 22.000 femmes que deux chercheurs ont fait un constat.
Le Dr Martin Hansel et la professeure de neurologie à l’Université de Zurich, le Dr Susanne Wegener ont pu réaliser que les facteurs de risque non-traditionnels prennent une proportion inquiétante chez les femmes, ces dernières années.
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Pourquoi les risques concernent plus spécifiquement les femmes ?
L’étude réalisée par les deux chercheurs a notamment tenu compte des données récoltées sur des patientes en 2007, 2012 et 2017. Lors de la présentation de leurs travaux, Martin Hansel et Susanne ont expliqué les raisons de l’augmentation de ces risques chez les femmes.
« Notre étude a révélé que les hommes étaient plus susceptibles de fumer et d’être obèses que les femmes, mais ces dernières ont signalé une augmentation plus importante des facteurs de risque non traditionnels pour les crises cardiaques et l’accident vasculaires cérébraux, tels que le stress au travail, les troubler du sommeil et le sentiment de fatigue ».
Sur cette même lancée, les chercheurs ajoutent que le fait que les femmes se soient données à travailler à plein temps depuis 2007 serait également à l’origine de cette proportion inquiétante.
« Cette augmentation coïncide avec le nombre de femmes qui travaillent à plein temps. Le fait de jongler entre le travail et les responsabilités domestiques ou d’autres aspects socioculturels peut être un autre facteur, ainsi que les exigences spécifiques des femmes en matière de santé qui ne peuvent pas être prises en compte dans nos vies quotidiennes occupées », ont souligné les chercheurs.