Le samedi 9 octobre, l’ancien premier ministre Édouard Philippe lancera son parti politique. La formation politique qui va se rallier à la majorité présidentielle va peser dans l’urgence, à la réélection du chef de l’État, mais pourrait en même temps faire l’ombre de LREM. À long terme, l’objectif de Philippe Édouard est de s’organiser pour pouvoir succéder à Emmanuel Macron en 2027.
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Concourir à la construction d’une offre politique nouvelle
À analyser un peu le paysage politique à gauche, la création d’un parti va avantager l’ancien sociétaire de Matignon plutôt que de lui compliquer les choses. En cas de réélection du Président sortant, il lui faut une position claire dans le nouveau dispositif majoritaire. Pour celui qui a été Premier ministre, donc patron de toute la majorité présidentielle, et qui l’a perdu par la suite, devenant un parmi d’autres, la définition de cette place est on ne peut plus difficile.
Au sujet de l’objectif de ce parti qui sortira tout prochainement de l’antre de ses concepteurs, l’ex-Premier ministre évoque qu’il s’agira de « concourir à la construction d’une offre politique nouvelle, rassemblant celles et ceux qui partagent l’ambition de raffermir la puissance de la France, la cohésion de notre société et la compétitivité de notre économie. »
Quoiqu’il fasse preuve de loyauté envers le président de la République, il ne fait aucun doute qu’Édouard Philippe prêchera pour son propre camp. Avant les échéances présidentielles de 2021, il ira très prochainement à l’assaut des législatives du mois de juin. Il veut avoir des parlementaires et se faire une véritable représentativité politique.
En outre, s’agissant de l’ossature de ce nouveau parti qui viendra sans doute intensifier la concurrence à droite, le maire de Ploemeur, Ronan Loas apporte un peu de précision. « L’ADN de ce nouveau parti, ce sont les élus locaux », a-t-il expliqué. « Nous avons une voix à faire entendre pour influer sur les décisions nationales. Nous serons d’autant plus audibles avec cette figure de proue qu’est Édouard Philippe », a-t-il ajouté.
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Les craintes de François Bayrou
L’un des dispositifs érigés pour garantir la réélection du président Emmanuel Macron est la création d’une « cour commune » soutenue par les ténors de la majorité présidentielle, dont le chef des députés LR, Christophe Castaner et le Leader du Modem, François Bayrou. La place qu’occupera le nouveau parti d’Édouard Philippe reste à déterminer, puisque les rivalités personnelles pèsent énormément dans ce débat.
Le leader du Modem, par exemple, ne s’entend pas confier les rênes de la majorité présidentielle à l’ancien premier ministre. Pour Bayrou donc, la cour commune se limite à LREM et à Modem, les autres partis restant dans l’antichambre. Outre François Bayrou, de nombreuses figures autour du président constate cette indépendance du maire de Havre et supposent qu’il est en mission pour lui-même, plutôt que pour le chef de l’État.
Philippe Édouard s’est dit agacé par ces soupçons infondés, et son invitation aux sympathisants LREM à adhérer à son parti n’était pas appréciée lors de la rentrée politique LREM à Avignon.