A l’occasion de la commémoration des 40 ans de l’abolition de la peine de mort en France, ce samedi 9 septembre, le chef de l’état français a annoncé la volonté de la France de « relancer le combat pour l’abolition universelle » de la peine de mort. À cet effet, Emmanuel Macron entend convaincre les dirigeants des pays qui l’appliquent encore à l’abandonner.
A découvrir également : Calendrier 2023 : nos astuces pour optimiser vos congés l'année prochaine
View this post on Instagram
A voir aussi : ACHAT : PC fixe
Une rencontre internationale en vue
Dans son discours de la commémoration des 40 ans d’abolition de la peine capitale en France, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait relancer le combat contre l’abolition universelle de la peine de mort. Dans cette perspective, « une rencontre au plus haut niveau » sera organisée pour « convaincre » le dirigeant des pays qui l’appliquent encore de « l’urgence de l’abolir ».
À l’occasion de la cérémonie qui s’est déroulée au Panthéon ce samedi, le chef de l’état a également indiqué que dans le cadre de la présidence française de l’Union Européenne, au premier semestre de 2022, la France va « organiser à Paris avec l’ONG Ensemble contre la peine de mort, une rencontre au plus haut niveau rassemblant les sociétés civiles des États appliquant encore la peine de mort ou un moratoire afin de convaincre leurs dirigeants de l’importance et de l’urgence de l’abolir ».
À noter qu’avant le président Emmanuel Macron, l’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter qui avait fait voter l’abolition de la peine capitale, avait affirmé « sa conviction absolue : la peine de mort est vouée à disparaître dans le monde, car elle est une honte pour l’humanité ». Pour lui, la peine capitale « ne défend pas la société, elle la déshonore », avait-il ajouté sous la coupole du Panthéon avant de conclure : « Vive l’abolition universelle ! »
View this post on Instagram
Près d’un demi-millier de meurtres d’État dans le monde en 2020
Durant son allocution, le Président de la République a rappelé qu’en 1981, la France avait été « le 35e État à abolir la peine de mort ». «106 États ont à ce jour emprunté cette voie quand 50 autres respectent un moratoire de droit ou de fait sur les exécutions », a-t-il précisé.
Pendant le même temps, il s’est désolé du fait que «483, un nombre certainement sous-évalué, exécutions » aient été perpétrées dans le monde en 2020. «483 meurtres d’État administrés par 33 régimes politiques qui ont pour la plupart en commun un goût partagé pour le despotisme, le rejet de l’universalité des droits de l’Homme », a-t-il estimé, alors que la peine de mort est en vigueur en Chine, aux États-Unis ou en Inde.
A cette occasion, le président Emmanuel Macron et l’ancien ministre de la justice, Rober Badinter, ont visité l’exposition « un combat capital », qui retrace l’histoire des efforts politiques mis à contribution pour l’abolition de la peine de mort en France, depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours.
Par ailleurs, entre les 200 personnalités présentes sous la coupole du Panthéon à l’occasion de cette commémoration, figuraient le Premier Ministre Jean Castex, le Ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti ainsi que les Présidents de l’Assemblée Nationale Richard Ferrand et celui du Sénat Gérard Larcher.