Depuis la ville phocéenne, ce jeudi, le président de la République a nourri la polémique sur l’achat des ‘’écrans plats’’ dans la gestion des allocations scolaires affrétées à certaines familles.
Dans son intervention, le président s’est déclaré contre « la stigmatisation des familles », mais en soutenant toujours l’avis de son ministre de l’Éducation, Jean Michel Blanquer à l’origine de cette polémique fortement commentée par les Français.
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« Achat d’écrans plats plus importants en septembre »
Les allocations représentent des bons en espèces qui servent à de nombreuses familles nécessiteuses à pourvoir aux besoins matériels des jeunes et adolescents à l’approche des rentrées scolaires.
Cependant, cette cagnotte destinée à acheter aux enfants des fournitures scolaires : sacs à dos, cartables, cahiers, livres… serait utilisée à d’autres fins. C’est d’abord le député Modem Perrine Goulet qui proposait de payer les allocations de rentrée scolaire (ARS) sous forme de bons d’achat.
Questionné donc ce dimanche sur France 3 par rapport à cette proposition, M. Blanquer l’a jugée « intéressante » avant de déclarer qu’elle mérite d’être « étudiée avec attention ». « On sait très bien, si on y fait face, qu’il y a parfois des achats d’écrans plats plus importants en septembre qu’à d’autres moments », a ajouté le ministre de l’Éducation.
Cette déclaration, à en juger la polémique qu’elle a engendrée, on pourrait estimer qu’elle n’a pas été du tout du gout des français. Mais le président Macron semble partager l’avis de son ministre.
Il ne devrait pas y avoir de stigmatisation
En visite à Marseille, le président Macron a été interrogé sur la question après avoir visité une école d’un quartier de la ville.
Si le président a omis de commenter spécifiquement le sujet, il a tout de même déclaré ce qui suit : « nous serions aveugles ou naïfs si nous pensions que tout ce que chaque famille reçoit comme allocation de rentrée scolaire est reversé pour acheter des fournitures ou des livres pour les enfants ».
En allant pratiquement dans le même sens que son ministre, le président a estimé qu’« on construit bien les choses quand on s’appuie sur des observations lucides et véridiques ». Il ajoute ensuite qu’« il ne faut pas entrer dans un système de contrôle social où se créerait une sorte de méfiance qui s’instaure envers les familles ».
« Il ne devrait pas y avoir de stigmatisation, mais il est important que les parlementaires vérifient que l’argent des contribuables va au bon endroit, je pense que c’est pour la santé publique », a conclu le Président.
Par ailleurs, il convient de noter que cet avis du ministre de l’Éducation auquel adhère en partie le Président Macron a été largement critiqué par des personnalités politiques et syndicales.
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Plus de 3 millions de familles ont bénéficié des allocations scolaires
Pour cette rentrée scolaire, l’ARS qui aide les parents à revenu faible à acheter des fournitures a été versée à au moins 3 millions de familles en aout. Accordée sous condition de ressources, l’allocation de rentrée scolaire s’élève à 370.31 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, 390.74 euros pour les enfants de 11 à 14 ans et 404.28 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.