Le plan « France 2030 » qui vise à mobiliser 30 à 50 milliards devra permettre essentiellement aux entreprises françaises de financer et de développer en France leurs projets de « démonstrateurs industriels ». Mais au-delà, il doit pouvoir aussi concilier la France des start-up et la France de l’industrie, selon le chef de l’état Emmanuel Macron.
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Emmanuel Macron rejette de l’opposition entre les startups et l’industrie
Le 12 octobre, le président de la République, Emmanuel Macron, va annoncer le plan d’investissement « France 2030 ». Mais bien avant l’échéance, il a déjà évoqué qu’elle sera le fil conducteur de ce projet d’investissement. C’était à l’occasion du forum annuel Bpifrance Inno Génération (BIG) organisé à Paris. Pour le chef de l’état français, « La réindustrialisation française passera aussi, et peut-être surtout dans certains domaines, par les startups ».
« Si on veut construire la France de 2030, on doit reconquérir de la part industrielle, on doit réinnover dans et par l’industrie et donc décider de multiplier des financements de start-up industrielles », a insisté le président Emmanuel Macron qui estime qu’il est tout « faux » d’opposer l’industrie et les start-up.
C’est alors pourquoi le plan « France 2030 » se penchera davantage vers la relève de ces défis. Le projet d’investissement dont le montant est de l’ordre de 30 à 50 milliards d’euros et qui va s’étaler sur 8 à 10 ans, à en croire les sources gouvernementales, devra permettre aux entreprises de financer et de développer leurs projets de démonstrateurs industriels en France, et non à l’étranger.
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Des centaines de démonstrateurs d’ici 2030
Les démonstrateurs industriels sont des installations qui servent aux unités industrielles innovantes d’examiner leurs procédés de production. Cette étape est cruciale avant la construction d’une usine à l’échelle commerciale. « Si une start-up fait son démonstrateur dans un autre pays, elle va souvent développer ensuite l’industrialisation de son procédé ailleurs, et c’est une perte d’opportunité pour la France, une perte d’emploi et d’innovation » a détaillé Emmanuel Macron.
En mettant sur pied un tel projet d’envergure, l’objectif du gouvernement est qu’il y ait « plusieurs centaines » de démonstrateurs par an, en France. « On va répondre à ça avec la stratégie “France 2030” pour permettre d’amorcer cette nouvelle phase et réconcilier cette France des start-up et cette France de l’industrie », a rassuré le président de la République.
De façon plus globale, la conciliation entre les start-up et l’industrie devra apporter un grand changement pour la politique industrielle. La crise en cours a accéléré les transitions économiques vers la décarbonation et la digitalisation, a analysé le chef de l’état. Et pour rester en phase, la France va devoir faire « deux choix massifs », sans oublier « parfois devoir changer de méthode. C’est-à-dire investir beaucoup plus vite des tickets parfois beaucoup plus importants et faire confiance davantage à des acteurs nouveaux ».
L’objectif de « France 2030 » devra être « de regarder si on veut être les leaders sur une technologie de rupture dans dix ans combien faut-il investir, à quel rythme et à qui on fait confiance », a-t-il conclu.