Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin accuse la candidate du Rassemblement National de mentir après ses propos sur les violences urbaines à Alençon. Gérard Darmanin a avancé selon lui que nier qu’il y avait eu d’interpellations à Alençon (Orne) où les policiers ont essuyé des tirs de mortier d’artifice était une fausse alerte. « Dire qu’il n’y a pas eu d’interpellation, c’est d’abord mentir sur ce dossier », a-t-il déclaré ce jeudi 28 octobre.
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Une « attitude irresponsable »
D’après le ministre de l’Intérieur, Marine Le Pen voulait « manifestement gêner le travail des policiers ». Il l’a donc invitée à ne pas prendre « en otage les policiers et les opérations de police », tout en lui rappelant qu’en « faisant ce genre de déplacement et de déclarations, c’est non seulement une insulte aux policiers et aux gendarmes qui risquent leurs vies tous les jours, mais c’est, en plus, empêcher les opérations de police ».
« Madame Le Pen ne connaît pas ses dossiers », a ajouté Gérald Darmanin » devant la presse en marge d’une visite à Sarre-Union, ce jeudi, jugeant alors l’attitude de la candidate à la présidentielle « particulièrement irresponsable ».
En estimant « qu’elle [Marine Le Pen, NDLR] est dans une course à l’échalote à l’extrême droite avec Monsieur Éric Zemmour », Gérard Darmanin estime qu’elle « peut se permettre de dire encore une fois, n’importe quoi ».
« Dans l’exemple précis d’Alençon (…) c’est parce que la police nationale a fait un travail particulièrement minutieux et courageux qu’elle a interpellé des trafiquants (…) qu’il y a eu des réactions de violences urbaines », a expliqué l’autorité ministérielle lors d’une visite à Sarre-Union où il venait de célébrer la réhabilitation du cimetière juif profané en 2015.
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Les violences urbaines Alençon
Dans la nuit de mardi à mercredi, à Alençon, dans le quartier urbain de Perseigne, quelque treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été visés par des mortiers d’artifice. Arrivée au commissariat dans la matinée du jeudi (11h 30), Marine Le Pen a eu une très rapide rencontre avec les policiers avant de passer devant les caméras des chaînes d’info en continu. Elle a tenu notamment à faire savoir que « le problème n’est pas policier, mais politique », fustigeant le « laxisme des politiques ».
« L’ensauvagement est en train de gagner la ruralité », soulignant notamment « l’échec de toutes les politiques qui ont été mises en œuvre. La candidate soutenue par le rassemblement National semble détenir la solution car, elle préconise : « quand je serai Présidente de la République, les policiers, les gendarmes et les pompiers rentreront partout ».
Elle entend également rendre judiciairement responsables les parents des mineurs fauteurs de troubles, leur retirer les allocations familiales et les mettre en prison. Puis Marine Le Pen est repartie sans se rendre au quartier de Perseigne.