Présidentielle 2022 : le communiste Roussel entend faire obstacle à la candidature d’Éric Zemmour !

Le candidat communiste à la présidentielle de 2022, Fabien Roussel, a l’intention de rendre inéligible toute personne condamnée pour incitation à la haine. Une procédure judiciaire dont la finalité empêchera le probable candidat, Éric Zemmour de prendre part à l’échéance électorale d’avril 2022.

Le candidat communiste à la présidentielle de 2022, Fabien Roussel, a l’intention de rendre inéligible toute personne condamnée pour incitation à la haine. Une procédure judiciaire dont la finalité empêchera le probable candidat, Éric Zemmour de prendre part à l’échéance électorale d’avril 2022. Fabien Roussel souhaite donc faire adopter une résolution à l’Assemblée Nationale en décembre prochain qui fera interdire de scrutin les personnes se trouvant dans ce cas.

La haine raciale et l’antisémitisme sont des délits

La résolution du leader du PCF va plaider pour que des peines d’inéligibilité soient davantage prononcées contre les coupables d’incitation à la haine. « Je vais déposer à l’Assemblée nationale une résolution pour inviter le gouvernement à envoyer une instruction aux magistrats pour véritablement mettre en œuvre (la peine d’inéligibilité) » pour les discriminations et provocations à la haine, a expliqué Fabien Roussel sur Europe 1.

Une démarche qui vise implicitement le polémiste Éric Zemmour qui a été condamné définitivement deux pour un délit du genre. « J’invite l’ensemble des groupes de l’Assemblée nationale à voter cette résolution pour que, enfin, dans notre République, un responsable politique ne puisse pas se présenter à une élection quand il a été condamné pour racisme et antisémitisme », a jouté le candidat déclaré à la présidentielle.

En effet, la loi actuellement en vigueur confère déjà au juge le pouvoir de prononcer l’inéligibilité, même si cela n’est pas automatique. En 207, pour « provocation à la haine ou à la discrimination raciale, un élu du Conseil municipal de la Fontaine avait été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis et quatre ans d’inéligibilité.

En ce qui concerne cette proposition de résolution, les députés communistes invitent le garde des Sceaux à « préciser par instructions générales aux juridictions compétentes la nécessité d’appliquer la loi dans toute sa sévérité » et « de retenir quand le délit est particulièrement odieux ou/et répété, la peine complémentaire d’inéligibilité ».

« Dans notre République, le racisme et l’antisémitisme, ce n’est pas une opinion, c’est un délit », a souligné Fabien Roussel.

 

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« Il vaut mieux combattre Zemmour dans les urnes que devant les juges »

Dans la foulée des réactions après que Roussel ait annoncé ses intentions, un insoumis a rejeté toute manie pour « éviter une pression politique sur la justice ». Un élu de LREM explique : « C’est déjà possible, donc à part se faire plaisir c’est sans effet », alors qu’un autre confie : « Donner le sentiment qu’on utilise des subterfuges pour empêcher quelqu’un de se présenter ne fait que le renforcer ». « Il vaut mieux combattre Zemmour dans les urnes que devant les juges », appuie un conseiller de l’exécutif.

Éric Zemmour, de son côté, a réagi en réponse au souhait du candidat communiste sur Twitter. Après avoir rendu hommage à l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a accepté de débattre avec lui en septembre dernier, il le prend pour « un vrai bolchévique à l’ancienne, qui va au contact de l’adversaire ». Il s’en est pris ensuite à Fabien Roussel qu’il traite de « communiste d’opérette » qui est « totalitaire dans ses idées et pitoyable dans ses actes ».

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