Revalorisation salariale en milieu sanitaire : les sages-femmes recevront 500 euros nets de plus à partir de mars 2022 !

Les partenaires sociaux et le gouvernement ont signé un protocole qui va permettre de revaloriser à hauteur de 500 euros nets par mois les sages-femmes dans la fonction publique hospitalière. Cet accord est aussi valable aux centres privés et de protection maternelle infantile.

Les partenaires sociaux et le gouvernement ont signé un protocole qui va permettre de revaloriser à hauteur de 500 euros nets par mois les sages-femmes dans la fonction publique hospitalière. Cet accord est aussi valable aux centres privés et de protection maternelle infantile. Une avancée dans l’amélioration des conditions de vie et de travail de cette corporation qui continue cependant d’appeler à la mobilisation.

« Une revalorisation salariale sans précédent… »

À partir de mars 2022, les sages-femmes qui exercent à l’hôpital ou dans un centre de protection maternelle infantile (PMI) toucheront en moyenne 500 euros nets de plus par mois à comparer à novembre 2020. Le protocole d’accord a été signé ce lundi par trois syndicats (CFDT, FO, Unsa), la Fédération hospitalière de France et financée par le gouvernement. Ceci va permettre « une revalorisation salariale sans précédent pour les sages-femmes de la fonction publique », et plus élevée que ce qui était envisagé en septembre, a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran.

En effet, une partie des 500 euros a déjà été versée et représente un complément de traitement indiciaire de 183 euros débloqués à partir de décembre 2020 pour toute la fonction publique hospitalière. En février 78 euros de revalorisation de grille s’y ajouteront, une autre mesure décidée dans le cadre du « Ségur de la santé », et en mars 240 euros de prime d’exercice médical.

Ce protocole prend en compte entre autres : 10.000 équivalents temps plein qui sont titulaires dans la fonction publique hospitalière, plus 2.500 contractuels, 1.000 agents de la fonction publique territoriale (essentiellement dans les PMI).

Après concertation, il va s’étendre au privé commercial et non lucratif (3.000 temps pleins). Par ailleurs, pour les sages-femmes libérales, la mise en place d’un examen postnatal précoce doit être négociée avec l’assurance-maladie. Les mesures conventionnelles pèseront 40 millions sur une enveloppe totale de 100 millions d’euros pour 2022.

 

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La colère des professionnels tarde à s’apaiser

En outre, cet accord ne se limite pas qu’au volet financier. Il embrasse aussi « un engagement pour améliorer le fonctionnement interne et les organisations de travail autour des sages-femmes dans les établissements de santé », selon Olivier Véran. Il prendra corps à partir de la publication avant la fin de l’année d’une instruction aux établissements de santé visant à reconnaître l’existence d’une « filière médicale » des sages-femmes.

Par ailleurs, ce protocole n’est pas arrivé à contenir la colère d’une autre frange de la profession. Le syndicat ONSSF, qui représente la profession dans son ensemble, mais qui n’est pas représentatif au niveau de la seule fonction publique hospitalière, a appelé ce lundi à « un week-end noir » de protestation du 26 au 29 novembre.

« Ces propositions restent bien en deçà de ce qui est indispensable pour provoquer un choc d’attractivité pour notre profession », explique l’organisation syndicale dans un communiqué. Selon l’ONSSF, « les conditions d’exercice et le respect des compétences des sages-femmes du privé ne sont pas abordés. Leur retard salarial ne sera pas comblé par les augmentations (inférieures à la fonction publique hospitalière) annoncées ».

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