Le ChemSex : cette pratique controversée, mieux comprendre les risques

Évoqué de plus belle depuis l’accident de Pierre Palmade survenu le 10 février passé, le chemsex est une pratique sexuelle. Il se caractérise notamment par la prise de stupéfiants lors des rapports sexuels. Comme on le devine si bien, il s’agit d’une pratique qui est soumise à un fort débat, car elle comporte de nombreux risques.

Avant de comprendre les risques du chemsex, vous devez savoir ce qu’est cette pratique, les substances stupéfiantes utilisées, ainsi que les solutions envisageables.

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Chemsex : en quoi consiste cette pratique ?

Le chemsex est une forme contractée de l’expression anglophone ‘’chemical sex’’. Il signifie au sens littéral, l’utilisation de produits chimiques, c’est-à-dire de drogues, au cours de l’acte sexuel. Pour retourner aux origines de cette pratique, il est important de rappeler qu’elle provient du milieu gay anglo-saxon.

Le chemsex est une pratique qui est utilisée dans le but de désinhiber les partenaires sexuels. L’emploi de ces drogues sert également de prolonger les relations charnelles. Bien qu’elle soit l’apanage des hommes homosexuels, cette pratique est de plus en plus développée dans les communautés hétérosexuelles. Elle connaît un essor énorme principalement grâce aux réseaux sociaux et aux plateformes de rencontre en ligne.

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Les adeptes du chemsex disent que la prise de drogues sublime l’acte sexuel. L’effet pouvant durer de nombreuses heures voire de jours, les marathons sexuels peuvent alors se prolonger. Il suffit de prendre les bonnes substances.

Chemsex : quelles sont les drogues utilisées ?

De nombreuses substances stupéfiantes sont utilisées dans le chemsex. On distingue notamment :

  • La cocaïne ;
  • La kétamine ;
  • La métamphétamine ;
  • Le poppers ;
  • Le GHB/GBL ;
  • Les cathinones tels que 4-MEC, 3-MMC, 4P, MDPV, etc.

Ces différents produits chimiques ont des propriétés psychoactives. Bien que la plupart ne soient pas légaux, les fournisseurs ne manquent pas. Les adeptes de cette pratique peuvent consommer un seul type de produit, tandis que d’autres peuvent décider d’associer plusieurs de ces drogues pour plus d’effets.

Ces substances se présentent sous diverses formes : poudre, comprimés, gélules, solution injectable, etc. Ainsi, elles peuvent être sniffées, avalés, injectés en intraveineuse ou administrés par voie anale. Chaque pratiquant intéressé y trouve pour son compte et pour l’effet recherché.

Quels effets recherchent les adeptes du Chemsex ?

Bien que les drogues utilisées dans le chemsex sont variées, les effets recherchées par les pratiquants sont globalement les mêmes. Avec les propriétés stimulantes, euphorisantes, exaltantes et relaxantes de ces produits, les consommateurs peuvent s’attendre à découvrir plusieurs effets.

Le ChemSex cette pratique controversée, mieux comprendre les risques 1

D’un point de vue physiologique, les drogues du chemsex libèrent en grande quantité, la sérotonine, hormone de l’humeur, et la dopamine, hormone du plaisir. Ils sentiront alors certainement qu’ils ont un peu plus confiance en eux-mêmes. Ils seront plus empathiques et leur libido sera décuplée. Leur attirance ainsi que leur endurance sexuelle seront boostées grâce à ces produits.

Pour plus de spécificité, chaque drogue a un effet précis sur le consommateur. La cocaïne stimule et donne envie d’avoir des rapports sexuels. Les amphétamines, quant à eux, favorisent la stimulation et la désinhibition des sens. Lorsqu’elle est prise à fortes doses, la kétamine peut avoir des effets hallucinogènes. Lorsqu’une personne prend la MDMA, sa libido est boostée. Il ressent une forte attirance sexuelle, même pour des personnes qui ne l’auraient pas intéressé en temps normal.

Chemsex : quels sont les risques encourus ?

Si la prise de drogues pour avoir des relations sexuelles est une pratique stimulante et plaisante, il est important de garder à l’esprit qu’elle comporte également des risques non-négligeables.

Les effets néfastes des drogues

La drogue est bien connue pour avoir des effets secondaires néfastes sur l’organisme du consommateur. Dans le cas où une personne essaye et apprécie l’expérience du chemsex, il peut être tenté de reprendre. Une consommation récurrente de drogues pour avoir des rapports sexuels peut entraîner une addiction à ces substances.

De plus, les drogues prises peuvent causer des états de panique, des hallucinations. Le chemsex est une pratique dangereuse qui présente des risques cardiorespiratoires et cardiovasculaires. Certains mélanges de drogues peuvent causer des overdoses, des intoxications, des comas irréversibles voire une mort instantanée.

Les infections et maladies sexuellement transmissibles

Lorsque leurs sens sont désinhibés, les pratiquants ne tiennent plus compte d’aucune règles d’hygiène au cours de l’acte sexuelle. Les oublis de préservatifs, les partages de seringues sont récurrents et peuvent alors entraîner des infections et des maladies transmissibles. On assiste à des contaminations de VIH, des IST, des hépatites B et C, la syphilis, le chlamydia, etc.

Par ailleurs, il y a également les risques d’agression sexuelle, car une personne droguée dont le libido est à bloc, n’attend pas forcément le consentement de son vis-à-vis. Ici également, la mort est un risque à vivement considérer.

Quelles solutions contre cette pratique controversée ?

Il n’est pas question de clore ce billet sans évoquer les éventuelles solutions qu’on pourrait adopter pour réduire les risques liés à cette pratique. Les addictologues recommandent de laisser la moralisation, car cela n’est pas réellement efficace.

Ce qu’il faudrait plutôt conseiller aux pratiquants du chemsex, c’est de le faire avec des personnes qu’ils connaissent et qui ont consenti à cet acte. Il faut surtout faire attention à la provenance des substances et utiliser du matériel stérile et propre. Il est également important de faire des dépistages périodiques. Il y a également de nombreux centres d’accompagnement qui interviennent en cas de danger lié au chemsex.

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