Diplomatie : Sophie Petronin de retour en France, un jeu de fin de mandat ?

Le gouvernement français a regretté, ce mercredi, « l’irresponsabilité » du retour de l’ancienne otage Sophie Pétronin au Mali, où elle avait été retenue en otage plusieurs années avant d’être libérée en octobre 2020, a déclaré Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.

Le gouvernement français a regretté, ce mercredi, « l’irresponsabilité » du retour de l’ancienne otage Sophie Pétronin au Mali, où elle avait été retenue en otage plusieurs années avant d’être libérée en octobre 2020, a déclaré Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres. M. Attal  a dénoncé « l’irresponsabilité » de l’ancienne humanitaire vis-à-vis de « sa sécurité » mais aussi vis-à-vis « de la sécurité de nos militaires »

Le gouvernement tente de l’appréhender

L’ex-otage, Sophie Petronin, séquestrée par les islamistes de 2016 à 2020 retourne au Mali, confirme le secrétaire d’Etat. Une nouvelle annoncée quelque temps plus tôt par des médias qui précise qu’elle y va à la rencontre de sa fille adoptive.

A en croire  Mediapart, l’humanitaire est retournée au Mali en mars, une information que Gabriel Attal n’a pas souhaité commenter. « Lorsque nous avons des ressortissants qui sont pris en otage à l’étranger, ce sont nos militaires qui vont les secourir au péril de leur vie, nous avons des soldats qui ont été tués dans le cadre d’opérations pour aller secourir des otages qui avaient été faits prisonniers dans des pays étrangers », a souligné Gabriel Attal, qui a demandé du « respect pour nos soldats ».

« On suit cette situation et le Quai d’Orsay suit cette situation de très près », a-t-il ajouté le sans donner de précisions sur la situation de Sophie Pétronin. Toujours selon ces médias français, les autorités maliennes ont fait savoir samedi qu’elles souhaitaient « l’appréhender » et ont diffusé un avis de recherche. En octobre 2020, sans véritable consultation avec Paris, le nouveau régime malien avait décidé de libérer plusieurs dizaines de prisonniers arrêtés pendant des opérations anti-djihadistes, contre quatre otages, dont la Française Sophie Pétronin.

 

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Une avalanche de réaction : Ce comportement est indécent et indigne

Avant même la confirmation par Gabriel Attal de son retour, plusieursfigures, à droite de l’échiquier politique, avaient affiché leur regret. « Ce comportement n’est pas seulement irresponsable et ingrat, il est indécent et indigne », a dénoncé sur Twitter Marine Le Pen. « Deux cents djihadistes ont été libérés pour sauver Madame Pétronin de sa captivité. Ces ennemis de la France ont pu reprendre les armes contre nos soldats qui exposent leur vie pour notre sécurité », a aussi souligné la candidate du RN à la présidentielle.

« Irresponsable, surtout lorsqu’on sait que nos soldats ont mis leur vie en jeu pour la retrouver… Le syndrome de Stockholm n’excuse pas tout », a regretté, également sur Twitter, le président du RN, Jordan Bardella. « C’est un sacrilège vis-à-vis de nos soldats, de la France. Nos soldats meurent au Mali, on libère leurs assassins, leurs ennemis pour la sauver et elle y repart : elle est complètement dingue ! C’est complètement indécent compte tenu des efforts de la France ! », a dénoncé, sur Cnews, le président de Debout la France, et candidat à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan. A gauche, le porte-parole du PS, Boris Vallaud, n’a pas masqué son embarras. « Je dirais, à tout le moins, que ça laisse circonspect, dans une forme d’incompréhension », a-t-il commenté sur Sud Radio.

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