Plus déterminé à concrétiser le rêve d’une candidature commune à la gauche, le chantre de la remonta da de la France a choisi de poser les premiers pas vers ses challengers en vue de les convaincre. Personne n’aura tenu tant à cœur le projet de rassemblement de la gauche. Pas même la socialiste Anne Hidalgo qui a récemment a appelé à un rassemblement de la gauche sur TF1. Arnaud Montebourg a choisi de contacter ses pairs de la gauche durant toute la journée de vendredi 10 décembre en vue de trouver un accord politique pour une primaire.
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Jean-Luc Mélenchon maintient son opposition
Au départ, l’ancien ministre et candidat à la présidentielle de 2022 était tombé sur les répondeurs de Fabien Roussel (candidat du PCF), Jean-Luc Mélenchon (candidat LFI), Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS) auxquels il a laissé des messages vocaux ponctués d’une “amitié” très identifiable. Mais il a annoncé vendredi 10 décembre dans la soirée avoir pu en contacter deux sur quatre.
« Bilan des opérations téléphoniques de la journée, ce matin Jean-Luc Mélenchon au téléphone, un entretien cordial de haute qualité, il a dit ‘non’, il ne le fera pas, il pense qu’il peut gagner seul. Ce soir Anne Hidalgo ou c’est la primaire, ou elle maintiendra sa candidature. Voilà nous avons un tout petit progressé », rapporte le candidat qui a lui-même annoncé qu’il était prêt à se retirer en cas d’union.
Dès le revirement de la maire de sur son choix de participer à une primaire, mercredi 8 décembre, la maire de Paris s’est vue opposer une fin de recevoir claire de la part de ses concurrents. « Avec ce genre de comédies, on finit par dégoûter tout le monde », a assené Jean-Luc Mélenchon le 9 décembre. Le lendemain, il fustigeait son bilan à la tête de Paris dans un tweet: « Pour savoir de quels blocages absurdes Hidalgo est capable, il suffit d’essayer de circuler dans Paris ».
Tout compte fait, les insoumis n’entendent pas le moins du monde s’embarquer dans ce projet de rassemble pour de multiples raisons. D’abord, ils n’épousent pas la social-démocratie et estiment que François Hollande (socialiste) a terni l’image de la gauche durant son mandat.
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Yannick Jadot a déjà pris par les mailles d’une primaire
L’eurodéputé qui a été investi au terme d’une primaire ouverte ayant réuni 122.000 votants n’a pas l’intention de remettre sa légitimité en jeu, au cours d’une nouvelle primaire. Ce serait en effet difficile à assumer vis-à-vis de son corps électoral et des instances du parti qui ont choisi ce mode de désignation et cette stratégie pour la présidentielle.
Yannick Jadot s’était déjà retiré de la course de 2017, au profit de Benoît Hamon, avec le faible résultat que l’on connaît. Il n’a donc pas envie de consentir à nouveau ce sacrifice et estime que cette fois, c’est bien son tour.
Depuis peu, l’écologie est en vogue et il peut se targuer d’avoir été la première force de gauche aux Européennes de 2019 avec 13% des voix. En 2020, ce sont de grandes villes que les écologistes ont réussi à remporter comme Lyon, Strasbourg ou Poitiers.