À six mois de la présidentielle de 2022, la pré-campagne bat son plein. Les candidats déclarés et non déclarés s’affichent chacun sur le terrain selon leur stratégie. Cependant, il existe une équation de taille que les prétendants à l’Élysée doivent résoudre. C’est la question des parrainages. À cause de la multiplication des candidatures, il est aujourd’hui difficile d’obtenir ce quitus. Certains affichent déjà leur inquiétude.
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Le jeu trop serré à l’extrême droite
À chaque élection présidentielle, l’histoire des parrainages est toujours au rendez-vous. Tout candidat doit être parrainé par 500 élus qui peuvent être des maires, des sénateurs, des députés, des conseillers territoriaux, etc. Pour cette fois-ci, le jeu est plus serré à l’extrême droite contrairement aux précédents scrutins. Au moment où les déclarations de candidatures augmentent, le nombre d’élus diminue.
C’est l’obédience politique qui présente plus de candidats à cette élection de 2022. Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan, Éric Zemmour, François Asselineau et Marine Le Pen. Cinq candidats nationalistes sur la ligne de départ contre deux en 2017. Au vu du nombre d’élus que compte l’extrême droite, il est clair que certains candidats doivent renoncer à leur ambition. Selon les sources proches de ce bord politique, aucun candidat n’est assuré d’obtenir actuellement le nombre « élu requis.
Ce sujet devient clairement une préoccupation pour la candidate de Rassemblement national. “C’est difficile, très difficile, confie en aparté Marine Le Pen. À chaque élection, je suis inquiète et j’ai raison de l’être. Parce qu’à chaque élection, je vois le nombre d’élus susceptibles de parrainer diminuer… Imaginez si Zemmour, Mélenchon, moi-même ou Dupont-Aignan ne les avaient pas… Nous sommes en permanence au bord de l’accident démocratique”, s’inquiète Marine Le Pen. Toutefois, son entourage confie que le RN a déjà passé la barre de 300 parrainages.
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Une rude bataille à gauche, Macron et la droite sont tranquilles
La gauche se retrouve dans le même cas de figure que l’extrême droite. Si tous les candidats déclarés veulent être de la partie en 2022, ces derniers ne pourront pas uniquement compter sur les élus de la gauche. Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel et Arnaud Montebourg sont déjà assez nombreux comparativement au nombre d’élus qui portent l’étiquette de la gauche. La candidate socialiste est celle qui a l’avantage de réunir plus rapidement ce nombre d’élus requis. Le PS dispose encore d’une base d’élus sur laquelle peut compter la maire de Paris.
En revanche, la tâche ne serait pas facile pour le leader de France insoumise. Avec la candidature de Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon ne pourrait pas bénéficier du soutien des élus du Parti communiste français. Il va falloir combler ce vide en chassant sur d’autres terrains. Cependant, l’état-major du candidat confie que près de 250 parrainages ont été déjà réunis.
Dans cette histoire, seuls le candidat de la majorité et celui de droite s’en sortiront sans difficulté. En tant que président de la République, Emmanuel Macron aura facilement ses parrains. De même, la droite jouit encore d’un réseau d’élus bien fourni qui facilitera la tâche au candidat qui sera désigné le 4 décembre prochain.