Sondages présidentiels 2022 : Éric Zemmour s’enfonce au profit de Marine Le Pen !

Finaliste malheureuse en 2017, Marine Le Pen revient cette fois avec l’objectif de défier Emmanuel Macron. Pour ce faire, elle entend bien instaurer un clivage entre le « mondialisme » incarné par le chef de l’état et le « souverainisme » qu’elle défend. Mais l’entrée en scène du polémiste Eric Zemmour met à mal sa stratégie.

Finaliste malheureuse en 2017, Marine Le Pen revient cette fois avec l’objectif de défier Emmanuel Macron. Pour ce faire, elle entend bien instaurer un clivage entre le « mondialisme » incarné par le chef de l’état et le « souverainisme » qu’elle défend. Mais l’entrée en scène du polémiste Eric Zemmour met à mal sa stratégie. Les deux sont souvent donnés au coude-à-coude dans les sondages derrière Macron. Cette fois seulement, Mme Le Pen a assuré ses arrières en garantissant sa présence au second tour.

Le Pen plus performante en l’absence de Zemmour

La dernière étude d’opinion réalisée par BVA pour RTL et Orange, crédite Marine Le Pen de 18 à 28% des intentions de vote. Un écart qui s’explique par la candidature ou non d’Eric Zemmour. Si ce dernier parvenait à se présenter, la finaliste de 2017 recueillerait 18 ou 19% des suffrages, selon le candidat de la droite. Dans le cas de figure où le polémiste ne se présenterait pas, elle obtiendrait 27 à 29% des suffrages au premier tour. Cependant, elle se qualifierait pour le second dans toutes les hypothèses.

La candidature d’Eric Zemmour apparaît comme une véritable menace pour la figure de la droite nationaliste, puisque le polémiste a déjà été donné devant la candidate RN dans plusieurs sondages réalisés pour Challenges par Harris Interactive. Eric Zemmour attire sur lui une bonne partie de l’électorat traditionnel de l’extrême droite.

Pour Marine Le Pen, cette campagne présidentielle consiste à contenir la dynamique autour d’Eric Zemmour, plus radical qu’elle sur les sujets d’identité et d’immigration. En dépit des petites phrases de son entourage à l’encontre du polémiste, la candidate du RN est fragilisée et n’apparaît plus forcément comme la mieux placée derrière le chef de l’Etat pour accéder au second tour de cette élection. Si la tendance venait à se confirmer, cela constituerait un revers politique majeur pour elle.

 

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Marine Le Pen défend bec et ongle la priorité nationale

La candidate du rassemblement national veut reprendre le dessus. Bousculée depuis la rentrée par Eric Zemmour, la candidate du RN continue d’avancer, faisant fi des sondages, dont le dernier (Odoxa), publié par L’Obs vendredi 12 novembre 2021, l’envoie au second tour.

Celle qui aspire accéder à l’Elysée déroule son programme, comme dernièrement au micro de Franceinfo. La finaliste du dernier scrutin présidentiel met une nouvelle fois en avant sa volonté de priorité nationale « essentiellement à l’embauche et au logement », voulant par ailleurs « réserver les allocations familiales exclusivement aux Français », et exiger « cinq ans d’équivalent temps plein de travail en France » aux étrangers pour pouvoir prétendre au RSA ou aux APL.

Défendant la retraite pour tous à 1000 euros avec un départ dès 60 ans, notamment dans les secteurs manuels, elle suggère également la réouverture de Fessenheim et « demande un moratoire sur [son] démantèlement parce qu’en mars 2022, le démantèlement arrivera à un point de non-retour, c’est-à-dire à un point où on ne pourra pas, plus jamais, rouvrir Fessenheim ». Si elle parvient à être élue, Marine Le Pen dit vouloir « faire l’union […] de Zemmour à Montebourg », bien que le premier soit, à ses yeux, « ni un adversaire ni un partenaire, c’est un concurrent ».

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