Diplomatie : l’ambassadeur de France en Biélorussie sommé de quitter le pays !

Nicolas de Bouillane de Lacoste, l’ambassadeur de la France près la Biélorussie a fait ses bagages et a quitté le pays ce dimanche. C’est le ministre des affaires étrangères lui a demandé de le faire avant lundi.

Nicolas de Bouillane de Lacoste, l’ambassadeur de la France près la Biélorussie a fait ses bagages et a quitté le pays ce dimanche. C’est le ministre des affaires étrangères lui a demandé de le faire avant lundi. C’est de la porte-parole de l’ambassade que vient l’information, sans de plus amples précisions.

Un départ précipité

Les escalades diplomatiques entre la France et plusieurs de ses alliés en Amérique, en Afrique et même en Europe se multiplient de temps en temps. La toute nouvelle en date est celle mettant en jeu la Biélorussie et l’Europe, plus particulièrement l’hexagone. L’ambassadeur français en fonction dans le pays, Nicolas de Bouillane de Lacoste a quitté le pays après que Minsk lui ait intimé l’ordre de le faire avant ce lundi.

La porte-parole de l’ambassade qui mit à jour l’information n’a pas expliqué les raisons invoquées par le ministère des Affaires étrangères pour exiger le départ de l’ambassadeur. « Nicolas de Lacoste a quitté la Biélorussie aujourd’hui », a-t-elle informé.

« Le ministère biélorusse des Affaires étrangères a demandé que l’ambassadeur parte avant le 18 octobre », explique-t-elle avant d’ajouter que l’ambassadeur « a dit au revoir au personnel de l’ambassade et a envoyé un message vidéo adressé au peuple biélorusse, qui apparaîtra demain sur le site Internet de l’ambassade ».

 

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A l’origine, une histoire de non-reconnaissance

A en croire les médias biélorusses, Nicolas de Bouillane de Lacoste n’a jamais présenté ses lettres de créance au président Alexandre Loukachenko. En effet, la France, à l’image de nombreux autres pays de l’Union européenne, n’a pas reconnu les résultats issus de la présidentielle d’aout dernier qui ont permis à Alexandre Loukachenko de briguer un sixième mandat. Cette énième réélection avait suscité des manifestations massives dans cette ancienne république soviétique, alliée de la Russie de Vladimir Poutine.

En mai dernier, la Biélorussie accusait déjà la France de piraterie ancienne et pour cause, Paris refusait son espace aérien à un avion biélorusse effectuant une liaison Minsk-Barcelone.  Il s’en est suivi la Pologne qui a pris la même décision en fermant son espace aérien aux avions biélorusses.

Ces décisions faisaient suite trois jours après le déroutage vers Minsk d’un avion de ligne qui effectuait la liaison Athènes-Vilnius, à bord duquel se trouvait Roman Protassevitch, un opposant biélorusse. Ce dernier a été arrêté à l’atterrissage en Biélorussie, ce qui a provoqué des condamnations occidentales et nouvelles punitions de l’Union Européenne.

Par ailleurs, à l’opposé des anciens pays du bloc soviétique, la Biélorussie dirigée par Alexandre Loukachenko conserve une forte relation avec son voisin russe. Lorsqu’il était arrivé au pouvoir en 1994, il a insufflé de nouveaux souffles aux réformes entamées depuis l’effondrement du bloc soviétique, refusant un capitalisme sauvage et engage le pays dans une économie dirigiste, contrôlé et soutenu par le gouvernement.

 

 

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