3000 euros de salaire : 10 postes à pourvoir et 0 candidat

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Malgré des salaires supérieurs de 20% à la norme du secteur, cette entreprise près de Lyon a du mal à pourvoir ses postes. Les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour recruter dans un contexte de pénurie de candidats. Cependant, les choses ne se passent pas toujours comme prévu. « Il y a plus d’offres que de candidatures », constate cette entreprise lyonnaise, qui verse des salaires de plus de 3 000 €, mais ne peut pas toujours embaucher !

Recrutement urgent

Migen est une petite entreprise qui compte 22 salariés. Elle est spécialisée dans la maintenance industrielle et est située à Limonest, dans la région lyonnaise. Certaines activités de maintenance sont externalisées pour des entreprises de renom comme Toyota, Amazon ou encore Pierre Martinet. Malgré une entreprise florissante, cette PME a du mal à trouver des personnes qualifiées pour mener à bien ses activités.

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Aujourd’hui, l’organisation tente de pourvoir dix postes par tous les moyens.

Le responsable des ressources humaines de Migen est Loïc Steeyler. Il évoque les problèmes que rencontre cette entreprise pour recruter. Il explique entre autres que l’entreprise a 10 postes de techniciens de maintenance à pourvoir immédiatement.

Il explique qu’il est difficile de trouver les candidats, voire qu’il y a plus de candidats que d’offres. « Nous pensons que pour collaborer avec les clients les plus importants, nous devons embaucher les meilleures personnes possibles », explique le responsable.

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Un salaire de plus de 3 000 euros

Toutefois, la société maintient qu’elle est prête à embaucher des travailleurs jeunes et inexpérimentés. Elle offre également un salaire supérieur de 20 % à la moyenne nationale. Son salaire brut peut atteindre 4 100 euros/mois.

L’entreprise met également tout en œuvre pour favoriser le bien-être de ses employés. Elle organise régulièrement diverses activités pour renforcer la cohésion de l’équipe et créer une atmosphère de travail motivante. Migen met un point d’honneur à établir un environnement propice à l’épanouissement personnel de ses employés, que ce soit par le biais d’activités sportives ou de voyages.

L’organisation est également ouverte à l’embauche pour tous types de postes. L’entreprise encourage les jeunes et les personnes en situation de handicap à postuler.

Voyage au Maroc et événements sportifs

« Nous devons nous adapter à l’âge des candidats. J’ai 27 ans et je fais partie de la génération Y. Nos attentes sont totalement différentes. Nos attentes sont totalement différentes. « Les personnes plus âgées seront liées au grade et à la rémunération, alors que les jeunes sont préoccupés par les conditions de travail, l’importance des missions et l’intérêt du rôle », explique le responsable RH.

L’entreprise est donc passée au team-bulding, aux événements sportifs entre salariés (tir à l’arc, lancer de hache, déjeuners et apéritifs, bubble-football, etc.), et aux sorties pour « l’ambiance et la cohésion d’équipe ».

MIGEN prévoit même de payer tous les voyages de ses employés au Maroc, y compris les billets d’hôtel et d’avion.

De plus en plus d’offres d’emploi

« Nous multiplions également les offres d’emploi sur les sites de recrutement, nous mettons à jour notre site internet et nous donnons envie aux gens de nous rejoindre », poursuit le responsable.

Des techniciens ayant des connaissances en mécanique, en hydraulique et en robotique font partie des compétences recherchées par l’organisation. « Nos collaborateurs sont actifs dans la prévention des machines pour éviter les pannes, et ils peuvent effectuer des réparations ou intervenir ultérieurement » sur les sites industriels d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Qu’est-ce qui explique cette difficulté à recruter ?

Dans ce scénario, comment expliquer les difficultés de Migen à recruter de nouveaux employés ? Loïc Steeyler les explique en citant l’image négative de l’emploi de technicien en France.

Selon lui, les jeunes sont de moins en moins attiré par le secteur de la maintenance, qu’ils dévalorisent les métiers physiques tout comme l’apprentissage.

De nombreux professionnels du secteur français de la réparation industrielle partagent ce point de vue. Les Echos Entrepreneurs rapportaient en octobre 2021 que 70 000 postes de techniciens de maintenance sont vacants en France.

D’autres ouvertures sont prévues en Meurthe-et-Moselle, près de Metz, et à Batilly.

Il explique également que la proximité du Luxembourg est en cause. Selon lui, l’entreprise essaie de capitaliser sur le fait que le passage de la frontière nécessite un carburant coûteux et que les embouteillages sont importants, afin d’éviter de donner l’impression que tous les candidats préfèrent les très bons salaires du Luxembourg.

Il ajoute que la société recherche surtout la compétence et non l’expérience. « En alternance, nous pouvons recruter des jeunes et des débutants », précis-t-il.

« Nous regardons les talents et pouvons prendre des CAP et des BEP. Nous avons aussi un stagiaire que nous formons, et nous sommes réceptifs aux jeunes, ce qui n’est pas souvent le cas dans les entreprises », explique Loc Steeyler.

La société entend également attirer les employés handicapés qui sont « particulièrement discriminés » en créant des postes dédiés.