Calcul de la plus-value sur maison secondaire : méthode et fiscalité à connaître

10 août 2025

L’abattement pour durée de détention ne s’applique pas de la même façon aux prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu lors d’une vente de maison secondaire. La taxe sur les plus-values élevées peut s’ajouter dès que le gain dépasse 50 000 euros.

Les frais de notaire et les dépenses de travaux peuvent réduire significativement la base imposable, à condition d’être correctement justifiés ou d’opter pour le forfait autorisé par l’administration fiscale. Certaines exonérations existent, mais elles restent strictement encadrées par la loi.

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La plus-value sur une maison secondaire, c’est quoi exactement ?

La plus-value immobilière désigne tout simplement la différence entre le prix payé lors de l’achat d’un bien et le montant obtenu lors de sa revente. Dès qu’on parle de résidence secondaire, chaque euro engrangé lors de la cession est minutieusement surveillé par l’administration fiscale. Rien à voir avec la résidence principale, qui échappe à toute taxation sur la plus-value. La vente d’une résidence secondaire entraîne systématiquement une imposition : impôt sur le revenu et prélèvements sociaux viennent s’ajouter à la facture.

La logique est implacable : le fisc entend taxer les gains générés à la revente d’un bien qui n’est pas votre habitation principale. Tant que le logement constitue votre adresse principale et que vous y résidez effectivement, la plus-value s’efface. Mais dès qu’il s’agit d’une maison de campagne, d’un appartement pour les vacances ou d’un pied-à-terre en ville, la règle change.

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Pour clarifier la différence de traitement, voici les deux cas de figure possibles :

  • Vente de la résidence principale : la plus-value immobilière disparaît, aucun impôt n’est dû.
  • Vente d’une résidence secondaire : la plus-value est entièrement soumise à la fiscalité, quel que soit le type de bien.

En conséquence, la vente d’une résidence secondaire déclenche une fiscalité spécifique mêlant impôt sur le revenu et prélèvements sociaux, suivant des règles de calcul strictes. Si vous hésitez sur la qualification du bien, sachez que c’est ce statut, principal ou secondaire, qui conditionne toute l’imposition ou l’absence d’imposition sur la plus-value.

Les étapes clés pour calculer la plus-value immobilière

Le calcul de la plus-value sur maison secondaire suit une procédure précise : il s’agit de déterminer la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition. Ce dernier ne se limite pas au prix d’achat : il englobe également certains frais et dépenses encadrés par la réglementation.

Le prix d’acquisition peut être ajusté à la hausse avec plusieurs types de frais. Voici les principaux postes à retenir :

  • Frais d’acquisition : au choix, un forfait de 7,5 % du prix d’achat ou les frais réels sur justificatifs
  • Frais de notaire
  • Droits d’enregistrement
  • Travaux réalisés par une entreprise : possibilité d’appliquer un forfait de 15 % si le bien est détenu depuis plus de 5 ans

Attention, seuls les travaux facturés par des entreprises et non déjà déduits des revenus fonciers peuvent être pris en compte. Les dépenses d’entretien courant ou de réparation simple sont systématiquement écartées.

Du côté du prix de vente, plusieurs éléments peuvent venir le diminuer : la commission d’agence payée par le vendeur, les frais obligatoires de diagnostics techniques, la TVA acquittée si elle s’applique. Ce montant ajusté sert de base pour calculer la plus-value brute.

Élément Majoration / Minoration applicable
Prix d’acquisition Frais d’acquisition, frais de notaire, travaux (sous conditions), droits d’enregistrement, TVA
Prix de vente Commission d’agence, frais de diagnostics, TVA acquittée

Au final, la plus-value immobilière imposable résulte de cette différence, après l’ensemble des ajustements. Chaque justificatif compte. Tous les détails du dossier sont épluchés par le notaire, qui a la responsabilité de vérifier la conformité de chaque élément et de fixer la base imposable selon la législation en vigueur.

Fiscalité : comment votre plus-value est-elle imposée ?

Une fois la plus-value calculée, la fiscalité sur la vente d’une maison secondaire s’applique sans détour. Contrairement à la résidence principale, ici, aucun cadeau : la taxe s’impose en deux volets. D’abord, l’impôt sur le revenu au taux de 19 %. Ensuite, les prélèvements sociaux à 17,2 %. Résultat : un taux global de 36,2 % sur la plus-value imposable.

Le législateur a toutefois prévu des abattements progressifs en fonction de la durée de détention. À partir de la sixième année de détention, le montant à payer commence à baisser. Pour l’impôt sur le revenu : réduction de 6 % par an entre la 6e et la 21e année, puis 4 % la 22e année, ce qui conduit à une exonération totale au bout de 22 ans. Pour les prélèvements sociaux, le rythme de l’abattement est plus lent : 1,65 % par an de la 6e à la 21e année, puis 1,6 % la 22e année, et enfin 9 % par an de la 23e à la 30e année. L’exonération complète n’arrive qu’après 30 ans de détention.

Autre point de vigilance : si la plus-value dépasse 50 000 €, une taxe supplémentaire de 2 % à 6 % s’applique, selon le montant du gain. Certaines situations particulières permettent une exonération ou un abattement spécifique : vente à un organisme de logement social, réemploi du prix pour acheter sa résidence principale, détention du bien depuis plus de trente ans, montant de la cession faible ou cas de précarité sociale.

Concrètement, le notaire effectue tous les calculs, prélève la somme due au moment de la vente et la reverse à l’administration. Le vendeur doit de son côté reporter la transaction sur sa déclaration de revenus. Face à une réglementation dense et mouvante, mieux vaut garder l’œil ouvert et anticiper chaque étape.

immobilier secondaire

Outils pratiques et conseils pour réussir votre calcul

Bien calculer la plus-value sur une maison secondaire repose sur une préparation minutieuse. Le passage chez le notaire est incontournable : il collecte les justificatifs, vérifie que les frais d’acquisition sont correctement pris en compte (forfait de 7,5 % ou frais réels sur factures), et contrôle l’intégration des travaux autorisés. Seuls les travaux effectués par des professionnels, hors entretien courant et non déjà imputés sur les revenus fonciers, peuvent majorer le prix d’acquisition.

Pour avancer sans accroc, rassemblez tous les documents nécessaires : actes d’achat, justificatifs de frais de notaire, preuves des droits d’enregistrement, factures de diagnostics obligatoires, contrats avec l’agence immobilière. Une documentation complète permet d’optimiser la plus-value imposable et d’éviter les mauvaises surprises lors d’un contrôle fiscal.

Pour vérifier vos calculs ou simuler le montant à déclarer, plusieurs outils en ligne existent. Les simulateurs proposés par l’administration fiscale ou les plateformes spécialisées intègrent les dernières règles, les abattements selon la durée de détention, les frais admissibles et la situation du vendeur. Privilégiez ces outils pour obtenir une estimation fiable.

N’oubliez pas les autres aspects fiscaux liés à la détention et à la vente d’une résidence secondaire : la taxe foncière, la taxe d’habitation (qui s’applique toujours sur une résidence secondaire), et l’IFI si votre patrimoine immobilier franchit le seuil. En cas de location ponctuelle, les revenus tirés du bien sont à déclarer dans la catégorie des revenus fonciers. Un calcul précis ne se limite donc pas à la plus-value : il s’inscrit dans une vision d’ensemble de la fiscalité immobilière.

La fiscalité immobilière n’a rien d’un jeu d’enfant, mais une préparation sérieuse et quelques réflexes peuvent faire toute la différence. La pierre, même secondaire, se révèle parfois bien plus bavarde que prévu… à vous d’en tirer le meilleur parti.

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